Il pleuvait depuis des heures déjà et pourtant je restais là, sous la pluie. J’étais trempée jusqu’au et je grelottais tellement j’avais froid, mais je ne voulais pas me résoudre à rentrer chez moi. Je ne voulais pas parce que je savais ce qui m’attendais à la maison, je savais que mon père aurait picolé, qu’il me reprocherait de rentrer tard, de faire du bruit, de tremper la maison. Si j’avais un peu de chance il me donnerait juste quelques claques, si je n’en avais pas il me frapperait. Je sais que j’aurais dû porter plainte, que j’aurais pu m’enfuir, mais tout aurait été pire après. Si je portais plainte, les flics n’avaient aucune preuve, et mon père savait parfaitement jouer la comédie. Si je partais il lancerait un appel pour fugue et ça ne serait que pire à l’arrivé. Je préférais donc ne rien dire, ne rien faire. Tout ce qui m’importait c’est qu’il ne s’en prenne pas à ma mère, je n’aurais pas supporté qu’il le fasse. Mais je savais qu’il l’aimait trop pour lever la main sur elle. Alors que Matteo et moi c’étaient diffèrent. Matteo… Mon esprit pensait beaucoup à lui, mais pas parce qu’il me manquait en réalité. Parce que je lui en voulais, je lui en voulais d’être partit sans un mot, de m’avoir laissé seul alors qu’il m’avait promis de toujours me protéger.

Assise par terre, grelotant, mes côtes cassées étant douloureuse j’avais besoin de quelqu’un. Si mon frère avait été là ça aurait vers lui que je me serais sans doute tourner mais il n’était pas là. Puis mes pensées se tournèrent vers Maxime. Mon cœur se serra alors que je pensais à lui. Il me manquait, il me manquait tellement… Mais je ne voulais pas le voir, ou du moins je n’étais pas sûr d’avoir la force après ce qu’il m’avait fait. Maxime et moi étions sortis ensemble pendant presque deux ans, bien qu’il soit bien plus âgé que moi, il avait aujourd’hui 26 ans alors que j’en avais 18. Max avait été mon premier, et le seul à vrai dire, amour. Je l’aimais aimer comme jamais je n’avais aimé personne. Mais un soir je l’ai retrouvé dans un lit avec une autre. Autant vous dire que ça m’avait fait mal, très mal… Cela faisait plusieurs moi que c’était arrivé mais je n’arrivais pas à l’oublier, ni à lui pardonner. J’avais donc décidé de l’éviter, le voir était devenu trop douloureux. Mais ce soir-là c’est lui que j’avais envie de voir, contre lui que j’avais envie de me blottir pour me réchauffer, j’avais envie d’entendre sa voix me rassurer… Ne tenant plus, commençant à ne plus sentir mes orteils je décidais de prendre la direction vers son bar. Il était minuit passé à présent et je doutais qu’il soit encore là, mais je voulais une excuse pour ne pas rentrer chez moi. Arrivé non loin de son bar je me rappelais alors que je n’étais pas belle à voir. J’avais un œil au beurre noir, la lèvre fendu et en plus de ca des côtes cassées et un poignet avec une entorse. Il fallait que je trouve un mensonge. Je n’avais qu’à simplement dire que j’avais eu un accident, que je m’étais fait renversé, ça ira bien. Arrivant devant la porte du bar je vis de la lumière sous la porte. Il était encore là. Mon cœur se serra et quelques minutes durent s’écouler avant que je me décide à frapper. Croisant les bras sur ma poitrine, je tremblais de tout mon corps, totalement frigorifié.

Je n’avais jamais cessé de penser à Maxime en réalité, même après notre rupture. Ça n’avait fait qu’accroire mes pensées à me dire que le monde serait bien mieux sans moi. C’est vrai après tout. Comment avais-je pu croire que Maxime et moi ça marcherait plus longtemps ? Il avait huit ans de plus que moi et quand nous sortions ensemble je n’étais même pas majeur. Certes les épreuves que je traversais depuis mon enfance m’avait rendu sans doute plus mure que les filles de mon âge mais j’aurais dû me douter d’un jour ou l’autre Maxime irait voir ailleurs. Et c’est ce qu’il avait fait. Et je ne l’avais pas revu depuis cette nuit-là ou je l’avais surprise avec une autre fille. Mais autant dire que ce n’est pas pour autant que je l’avais oublié. Les nuits étaient très courtes ces derniers temps pour arranger le tout. Arrivé à son bar j’avais frappé à la porte, espérant qu’il ne me rejette pas… « C’est fermé !». Je reconnu sa voix et je sentis mon cœur se serrer, c’était toujours douloureux. Mais je préférais souffrir en le voyant plutôt que de rentrer chez moi, je n’avais vraiment aucune envie de voir mon père. « C’est Logan… »J’avais dit ça tellement bas que je me doutais que Maxime n’avait pas du entendre.

Et j’avais raison, je le vis à la tête que fit Maxime en me voyant devant la porte. Il était toujours aussi beau, peut être même plus que dans mes souvenirs et il n’avait pas changé… Je me demandais à présent ce qui m’avait pris de venir le voir. Je le regrettais mais il était trop tard pour faire marche arrière car Max me fit rentrer en me prenant par les épaules. Son simple contact me fit frissonner, mes sentiments pour lui n’avaient pas changés. Je vis alors qu’il me regardait de la tête aux pieds, je sais que je devais surement faire peur, mais encore une fois cette attitude me donna envie de partir en courant. J’avais toujours détestais qu’on me regarde avec ce genre de pitié ou de je ne sais trop quoi dans les yeux. Mais je vis dans ses yeux qu’il était inquiet pour moi, ce qui m’étonnait après ce qu’il c’était passé entre nous deux, mais je n’en dis rien. « Lo’ qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qui t’arrives ? ». Je compris qu’il parlait surement de l’état de mon visage et non pas du fait que j’avais tellement froid que mon cœur était soulevé de tremblement. « C’est rien, je me suis fait renversé par une voiture il y a quelques jours, mais ca va. » J’avais toujours été doué pour mentir sur la provenant de mes bleus ou de mes plaies, jamais personne n’avait soupçonné mon père. Mais quand il s’agissait de mentir pour autre chose, pour mes sentiments par exemple, alors là j’étais réellement nulle. Mais le sujet n’était pas là. J’avais vraiment froid, mes cheveux dégouliné tellement il était mouillé et mes habits étaient trempés. J’allais surement attraper la crève si je restais comme ça. Mais le souci c’est que je n’étais pas du genre à demander quoi que ce soit, demander quelque chose aux autres était quelque chose de très dur pour moi. J’avais toujours été habitué à me débrouiller seule pour m’en sortir. « Dis est ce que tu… Tu aurais une couverture ou quelque chose je… Je suis gelée… » Me plaindre non plus n’était pas dans mes habitudes. En même temps quand vous passez votre temps à vous faire taper dessus croyez-moi, vous arrêtez bien vite de dire que vous avez mal, ou de vous plaindre. Je ne me plaignais donc jamais c’était comme ça.C'est pourquoi j'avais simplement demandé une couverture même si je savais que si je gardais mes affaires trempé sur moi cela ne changerais rien. Au fond ce que j’avais besoin c’était d’une bonne douche chaude, ou encore de vêtements secs ce qui aurait été mieux.

Je n’étais pas si mal en point. Enfin disons plutôt que j’avais déjà eu pire. Je tenais debout, ce qui était plutôt positif, je n’avais que quelques côtes cassées et mon visage n’était pas marqué plus que d’habitude. J’avais pris l’habitude de camouflés mes bleus sur mon visage avec du fond de teint mais cette fois ci je ne l’avais pas fait… Et je le regrettais en voyant la tête que faisait Maxime en me regardant. D’accord je n’étais surement pas belle à voir, mais heureusement je n’avais pas vu mon père et donc mes coups ne dataient que de la veille, ce qui était plutôt positif aussi. Je ne savais pas pourquoi j’étais venu. Pourquoi j’étais venu là, voir l’homme que j’aimais et qui m’avait trompé. J’aurais pu aller voir mon meilleur ami mais au lieu de ça mes jambes m’avaient amené ici. Je ne savais pas vraiment comment je me sentais. Certes je n’étais pas au mieux de ma forme et je n’avais pas vraiment le moral, mais comparé à d’habitude je pouvais dire que je me sentais assez bien. Mais le fait de voir Maxime, de le voir si… Attentionné ou gentil, ne m’aidait pas à lui en vouloir pour ce qu’il m’avait fait. « Laisse-moi juste une minute et tu seras au chaud… » Gardant mes bras croisés autour de ma poitrine je le laissais fermer le bar. Puis il me rejoint et sans que je m’y attende il me souleva dans ses bras. Mes cotes, douloureuse, me tirèrent une grimace lorsqu’il me souleva. Et mon cœur loupa un battement mais mon regard n’osait toujours pas croiser le sien. Je murmurais alors quelques paroles qui, je le savais, ne servirait à rien. « Je peux marcher Maxime… Ça va… » Mais il ne me posa pas pour autant. « Je vais te mettre au chaud Lo’, je vais prendre soin de toi … ». Au fond de moi j’avais envie de lui répondre que je n’avais pas besoin de lui, que je pouvais prendre soin de moi toute seule, mais je savais que c’était faux. Je savais que j’avais besoin de lui, mais je ne voulais pas y croire, pas après ce qu’il m’avait fait.


Une fois arrivé dans son appartement je remarquais que rien n’avait changé. Il m’emmena à sa chambre et me déposa sur son lit. Pourquoi agissait-il comme ça ? Pourquoi se montrait-il aussi gentil ? Ça aurait été tellement plus facile de le détester si c’était un véritable connard… Mais tout ce qu’il faisait, jamais il n’avait cherché à me blesser. Mais alors pourquoi avait-il couché avec cette fille ? Est-ce que je n’avais pas été une assez bonne petite amie ? Etait-ce ma faute si il était allez voir ailleurs ? « Tu devrais retirer tes vêtements mouillés sinon tu vas attraper froid et après je te mettrais la couette dessus. » Ces paroles me mirent mal à l’aise. Si j’enlevais mes vêtements j’allais me retrouver en sous-vêtements devant lui et cela me rendait mal à l’aise. Bien sûr il m’avait déjà vu… Nu, même si ces occasion avaient été rare. Mais à l’époque nous étions ensemble, là c’était diffèrent. Et en plus de ca je savais que si j’enlevais mes vêtements il découvrirait bien pire que mes quelques bleus que j’avais au visage. Regrettant d’être venue, me trouvant idiote et ayant surtout peur qu’il découvre ce qui se passait. Prenant mon courage à deux mains je lui demandais alors. « Tu n’aurais pas plutôt un… Un t’shirt à manche longue, un sweat ou… Ou un truc comme ca ? Je ne tiens pas vraiment à ce que tu… Tu me vois en sous-vêtements… ». Je n’osais toujours pas le regarder si bien que mes yeux se baladaient autour de moi. Je remarquais alors une photo de nous deux, souriant, moi dans ses bras. Pourquoi donc avait-il gardé cette photo sur sa table de nuit ? Alors qu’il tendait l’un de ses sweat à capuche en m’indiquant la salle de bain je me levais. Je m’enfermai dans la salle de bain et me dépêcha de me déshabiller. Me retrouvant face à la glace je regardais rapidement l’étendue des dégâts que mon père avait faits la veille et j’avais eu raison de vouloir que Maxime ne voit pas comme ça. Ne comptant pas le nombre de bleu j’enfilais rapidement le sweat à capuche de Maxime, trois fois trop grand pour moi. Fermant les yeux je reconnu son odeur, celle que j’adorais, qui m’avait rassurée durant deux ans…

Il avait fallu d’une erreur, d’une seule de ma part et tout était parti en fumée. Cette belle et longue relation de 2 ans s’était évaporée dans la nature aussi vite qu’elle avait commencée et depuis ce jour je n’avais pas voulu me remettre dans une autre relation. Je n’en avais pas le cœur et encore moins le courage car au final c’était à moi que j’en voulais. J’avais toujours été contre l’infidélité et il avait fallu que je fasse ce pour quoi j’étais contre. L’avoir blessé avait été un déchirement et j’aurai voulu que tout cela ne se soit jamais passé. D’ailleurs ma petite sœur m’avait assez fait la morale ce jour-là et j’avais eu que ce que je méritais mais de voir que Logan était venue me voir, me surprenait au plus haut point. Je ne comprenais pas tout ce qu’il m’arrivait à l’instant mais bon je profitais de sa présence, je profitais du fait qu’elle soit là pour tenter de renouer des liens, pour me montrer tendre, doux et attentionné envers elle. Bien sûr je doute qu’elle me pardonne un jour mais je ferai tout pour que cela arrive même si je dois attendre encore plusieurs jours, plusieurs mois… Je suis prêt à ça, je suis prêt à me racheter une conduite c’est évident.

Alors que j’allais aller dans la cuisine pour lui faire quelque chose de chaud à boire, la jeune femme me demanda si je n’avais pas un long t-shirt ou bien un sweat à capuche, enfin quelque chose qui m’empêcherai de la voir en sous-vêtement. J’étais de dos à elle et j’arquais un sourcil mais si c’était son souhait pourquoi pas. Alors tranquillement j’allais dans mon armoire et y débusqua un sweat noir à capuche que je lui tendis… « La salle de bain est par-là. » De l’autre main je lui indiquais la direction de la salle de bain. Une fois qu’elle eut disparue, je filais à la cuisine et commença à préparer un chocolat chaud. Boisson que je faisais également quand nous étions ensemble, quand on était heureux. Je sortis donc une tablette de chocolat que je fis fondre dans une casserole et doucement j’ajoutais le lait. Enfin bref, quelque chose que je n’avais pas fait depuis si longtemps mais que je faisais là maintenant avec beaucoup de plaisir. Car c’était destiné à une personne vraiment importante pour moi, une personne qui n’est jamais sortie de ma vie malgré les apparences. Et tout en faisant le chocolat chaud, je regardais la petite photo qui était accrochée sur le mur à droite… Une photo nous représentant tous les deux, elle vêtue d’une de mes chemises et moi vêtu d’un simple jean. Je me rappelle comme-ci c’était hier de ce moment, on avait mis le retardateur que l’appareil photo et on s’était pris tous les deux au sortir du lit. C’était vraiment une bonne époque et ça me manque beaucoup.
Alors que le chocolat était prêt, j’installais sur le bar de cuisine deux tasses. Ben oui même dans mon appartement j’ai une table qui fait bar avec des tabourets hauts. Enfin j’y versais dedans la préparation en espérant que Logan ne mette pas trop de temps non plus. « Logan il y a du chocolat chaud si tu veux… »

Je ne sais pas combien de temps je suis restée enfermée dans le salle de bain, laissant les souvenirs remonter à la surface. Je sentis quelques larmes couler le long de mes joues mais je les chassai d’un geste de la main rapidement. Je me passais rapidement de l’eau chaude sur le visage et nouais mes cheveux après les avoir sécher avec une serviette. Je me sentais déjà un peu mieux et j’étais un peu réchauffer. Le sweat que Maxime m’avait prêtait était tellement grand qu’il me tombait au milieu des cuisses, en même temps je faisais bien une tête de moins que lui. Enfin au moins j’étais réchauffé et une fois avec la couette ça irait encore mieux, en espérant que je n’ai pas pris froid entre temps. « Logan il y a du chocolat chaud si tu veux… » Je sursautais légèrement en l’entendant. J’avais presque oublié qu’il était là. N’ayant plus rien à faire dans la salle de bain je fini par le rejoindre dans la cuisine, là aussi se trouvait une photo de nous ce qui me noua légèrement le cœur une nouvelle fois. Voyant les deux tasses sur la table je me posais en face de lui et pris la tasse entre mes mains gelées. Approchant la tasse de mon visage de me mit à sentir le chocolat chaud, fermant les yeux. Cela aussi me rappelait des souvenirs. Quand nous étions ensemble Maxime me préparait toujours ce chocolat chaud en hiver. Et à vrai dire je n’en avais pas bu depuis notre rupture. J’avais l’impression qu’être avec lui me rendait les choses plus difficile pour le hair, lui en vouloir. Quand il n’était pas là c’était facile de lui en vouloir, de le maudire, mais maintenant qu’il était là, en face de moi, à prendre soin de moi… Cela faisait bien longtemps que plus personne n’avait pris soin de moi comme ça et en réalité ça faisait du bien… « Merci Max… ». J’avais murmurais ces mots tellement bien que je me demandais si ils les avaient entendu.

Me taisant à nouveau je bu une gorgée de ce délicieux chocolat chaud dont seul Maxime avait la recette. Il n’avait d’ailleurs jamais voulu me la donner, il préférait me le préparer lui-même tout en gardant le secret. Hésitante, je fini par regarder enfin Maxime, pour la première fois de la soirée. Mon dieu qu’il est beau… Encore plus que dans mes souvenirs, si bien que mon cœur s’accéléra dans ma poitrine. Mais en le regardant des tas de questions vinrent se bousculer dans ma tête, toute me rappelant que je lui avais confiance et que je ne pouvais plus le faire à présent. Ces tonnes de questions me tournant dans la tête je sentais qu’elles allaient me donner la migraine. Portant attention à la photo accrochée sur le mur une nouvelle fois, les paroles sortirent toutes seules. « Pourquoi ? » Je restais quelques secondes silencieuse avant de reprendre. « Pourquoi est-ce que tu gardes toutes ces photos de nous deux alors qu’on est plus ensemble ? Pourquoi est-ce que tu te montres toujours aussi… Gentil ? » Ma voix laissait transparaitre de la colère et de la tristesse, je le sentais. Encore une nouvelle fois je me rendais compte que je n’aurais pas dû venir, que le voir me faisait souffrir. Je n’arrivais plus à le regarder sans revoir ce qu’il c’était passé à cette fête, avec cette fille. Une nouvelle pointe de colère monta en moi, mais je savais que si je me m’étais à lui reprocher tout ça à nouveau je m’en voudrais la seconde d’après. J’étais comme ça, quand je m’énervais, que j’étais méchante avec les gens, les secondes d’après je regrettais mes paroles. Mais à croire qu’il fallait que ça sorte parce que les paroles sortirent une nouvelle fois toutes seules de ma bouche. « J’aurais pas dû venir. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue… » Je l’aimais. Je l’aimais comme une dingue et c’est ça qui me rendait folle. Je n’arrivais pas à l’oublier malgré ce qu’il m’avait fait et pourtant ça faisait mal…

Je me retrouvais face à Maxime, face aux sentiments que j’avais encore pour lui et à vrai dire j’étais effrayé. Je ne savais plus comment agir avec Maxime. Je ne savais pas si je devais lui pardonner, oublier ce qui c’était passé et lui redonner une chance ou alors si je devais essayer de simplement être ami avec lui. Mais je ne pouvais pas être ami avec lui, pas avec les sentiments que j’approuvais, c’était impossible. En silence je fermais les yeux quelques secondes, perdue. Puis après tout peut être qu’il ne m’aimait plus, peut-être qu’il était passé à autre chose, qu’il avait même une nouvelle petite amie non ? Cela faisait des mois que je ne l’avais pas vu et c’était peut être le cas. Je savais que Maxime s’en voulait de ce qui c’était passé, même si il ne me répondit pas, j’avais vu dans son regard qu’il s’en voulait de m’avoir trahit. En réalité j’avais besoin de lui, j’avais besoin de croire que l’on pouvait avoir une nouvelle chance.

Mais les paroles disant que je ne savais pas pourquoi j’étais venu ici sortir toute seule de ma bouche. « Moi, je le sais pourquoi tu es venue Logan et tu le sais aussi… » Oui je le savais, bien sûr que je le savais. Parce que c’était avec lui que je m’étais toujours senti en sécurité, c’était dans ses bras que j’avais l’impression que rien ne pouvait m’arriver. J’étais venu ici simplement parce que je l’aimais encore et qu’il était la seule personne que j’avais eu envie de voir ce soir-là. « Si tu es là, c’est que tu n’arrives pas à m’oublier, c’est que tu n’arrives pas à NOUS oublier malgré ce qui a pu se passer et crois-moi, il n’y a pas un jour, pas une seconde où je ne m’en veux pas pour le mal que je t’ai fait…Et pour ce qui est des photos, je ne peux pas les enlever car je t’aime toujours ! » Mon cœur se serra dans ma poitrine. Tout ce que j’avais voulu entendre il venait de le dire. Il m’aimait encore. J’aurais pu me lever et aller me blottir contre lui, lui dire que moi aussi je l’aimais toujours, qu’il avait raison sur toute la ligne, mais j’en fus incapable. Je ne parvins même pas à bouger, restant assise là, mes mains entourant toujours ma tasse de chocolat chaud. Je devais lui pardonne, je le voulais. « Tu as bien fait de venir… » Maxime avait baissé les yeux sur sa propre tasse et je restais là comme une idiote, à le regarder sans arriver à sortir un seul mot. Bordel mais dis quelque chose idiote ! « Max je… ». Ce fut à mon tour de baisser les yeux. J’avais peur de lui laisser une deuxième chance, mais je devais le faire, j’en avais besoin, j’en avais envie. « Promet moi de plus jamais recommencer… Je veux plus jamais ressentir ce que j’ai ressentis ce soir-là… ». Je levais les yeux à nouveau vers lui. Je l’aimais bien trop pour le laisser partir, même si je savais que ca n’allait pas être simple.